Vive allure vers Cafayate, un peu avant d'y arriver, nous passons auprès de formations naturelles très spectaculaires d'une rare beauté !
Tout d'abord, nous pourrions penser que nous sommes dans un western d'où les indiens pourraient surgir des hauteurs d'ici et là, mais, comme nous sommes dans la réalité, nous pouvons toujours y croire !
Visite de la gorge du diable, les filles crient à tue tête et l'écho se fait entendre ; la descente est mémorable, descendre la roche façon toboggan n'est pas la meilleure solution, les glissades se transforment en cascades périlleuses.
L'Amphithéatre, le crapaud, l'obélisque, les fenêtres, les dunes de sable ... tant de formes dans un paysage si magnifique, différent et grandiose où les cactus sont omniprésents.
Nuit à Cafayate, les tortillas ( galettes de pain ) cuits au feu de bois font le régal de Cybélia et des parents.
Départ sitôt réveillés pour les ruines de Quilmes, peuple ayant résisté aux Incas puis aux Conquistadors durant 130 ans avant d'être déportés et pris en esclaves vers les années 1660 !
Ces belles ruines sont au pied d'une colline, nous sommes de nouveau transportés dans l'histoire avec beaucoup de bonheur ! Que de similitude avec nos visites des différentes ruines que nous avons sillonnés.
L'histoire revient au galop, nous nous replongeons encore avec beaucoup de plaisir parmi ces peuples si intéressants.
Amaicha, Santa Maria puis en route pour la mine de Rhodocrosite ( que nous avons recherché depuis fort longtemps mais si méconnue ), ... le chemin est difficile, long et les culs de poules sont vraiment très profonds. Stéphane se prend pour le coureur automobile S. Loeb ; nous sommes fins prêts pour le prochain Dakar qui s'éffectuera sur les pistes du Chili et d' Argentine !
Heureusement que nous sommes pas avec Nocybb, plusieurs passages n'auraient pu être franchis ... les descentes étant très prononcées et profondes alors que les remontées très proches si bien que notre pauvre Nocybb serait resté plus d'une fois en suspension et coincé au fond des rigoles.
Chemin très glissant, étroit et quasi à la verticale pour monter à la mine. Il est tard ... la visite de la mine est terminée pour ce jour, l'hôtel flambant neuf est le bienvenu ... ( 50 Km pour repartir d'un coté comme de l'autre ... mais ... sur chemin rocailleux et peu fréquentable )
A l'hôtel, nous sommes les seuls clients, une petite pierre de Rhodocrosite nous attend dans notre chambre où il faut attendre plus de 30 min pour avoir une douche chaude ( l'eau de la douche étant chauffé à la chaudière à bois).
L'hôtel est resplendissant, tout autour de nous, la Rhodocrosite est présente, si bien que nous vivons dans un milieu rosé où les pierres sont plus belles, plus grosses les unes que les autres.
La Rhodocrosite est une pierre Rose, ne se trouvant que dans cette région d'Argentine ; elle est inexistante partout ailleurs dans le monde ;
c'est pour cela qu'elle est le symbole de l'Argentine.
La pierre Rhodocrosite represente l'amour et la compassion altruiste.
( ça vous épate hein toutes ces connaissances ! .... éh bien, c'est Laurent alias Antevirus le pro des pierres qui m'a passé l'info ! )
Pour la visite de la mine, il faut prévoir un peu plus de 3 heures pour effectuer la rando qui nous mènera à la mine et la visite de ce lieu si magique ... la Rhodocrosite est là, dans toute sa splendeur dans son milieu naturel , quel beau spectacle !
En y arrivant, 3 hommes travaillent au soleil, ils séparent le Rhodocrosite des autres pierres à l'aide d'un marteau. Le 1er extrait le Rhodocrosite de la masse, le 2ème dégrossit la forme finale puis le 3ème perfectionne les contours.
En s' enfonçant, la Rhodocrosite travaillée dort dans des barils ou à même le sol, en attendant son tour pour partir vers les marchés locaux. Nous nous croyons dans la caverne d' Ali Baba .... ( éh oui, nous voyageons à travers nos visites ! ), c'est comme dans un rêve !
Idem qu' à Potosi, ces mineurs travaillent dans des conditions difficiles, dans le noir pour extraire la richesse et les beautés de la montagne !
Au dessous de nous, il n'est pas difficile de voir la Rhodo qui brille à la lueur de nos lampes.
Petites surprises de taille ; dans la dernière galerie, notre guide nous autorise à prendre une pierre non travaillée par personne. Nous sommes fous de joie ( les parents contiennent leur joie d' enfants revenu si rapidement ) et c'est avec frénésie, que nous contemplons si attentivement ce stock de Rhodocrosite à la recherche de la plus belle, de la plus grosse et de la plus pure !
.... et là, petites pensées à tout ceux qui pensaient que nous allions revenir en France qu'avec 1 tonne de vulgaire cailloux !
Vous voyez, nous avons enfin trouvé Notre Cailloux !
Descente sur les flancs de la montagne, les cuesta ( chemin de terre poussiéreux en lacets pour franchir l'autre versant de la Cordillère ) se succèdent, Nadine s' accroche à la poignée de la porte alors que Stéphane roule à vive allure ... les filles quand à elles ne s'aperçoivent de rien hormis le temps qui s'éternise .... La voiture commence à tousser, à faire des sauts .... il nous reste alors environ 150 km de cuesta toutes descentes et montées confondues. Nous les effectuerons en faisant de petits sauts : 2 pas en avant, 1 pas en arrière ( là, il fallait chantonner ... )
A Monteros, le seul hôtel de la ville ( rien au alentours ) ne peut nous offrir qu'une chambre Matrimoniale ( 1 lit 2 places ) avec Télé ..., très bien, les filles dormirons par terre dans leur duvet à leur grand bonheur.
Tafi del Valle, ville très touristique sans grand intérêt si pas de temps à perdre dans les boutiques de souvenirs. Heureusement une procession de communiants passe devant nous, chevaux, communiants puis famille portant chacune une croix sous une multitudes de prières chantées, nous interpelle un petit moment.
Encore un peu de leur coutume se dévoile à nous.
La Cordillère est magnifique, tout ce coté est envahi par de gigantesques cactus ayant pour certain environ 500 ans. C'est simple à voir, plus le cactus a de ramifications et plus il est grand et gros, plus il est âgé !
Pose photos obligatoire auprès d'un bien beau ... ayant du vécut !
Retour sur Cafayate, la voiture de location est de plus en plus mal, ( notez bien que c'est une GOL ... croisement de la Golf et la Polo ! ) lors des décelérations, elle cale et ne veut plus repartir ... soit notre collection de galères s' agrandit, soit nous avons quelques soucis de compréhension avec les véhicules !
Heureusement pour nous, les cuestas avec leur faible taux de fréquentation sont loin derrière nous, nous ne risquons plus d'y tomber en panne !
Cafayate, les caves à vins nous attendent, ... la voiture en à marre et revendique ses droits d'avoir un peu plus de considérations ... le moteur ne répond plus au beau milieu d'un virage ( nous aimons les virages pour tomber en panne ! ) Avec nous, pas de soucis, elle se fait tracter jusqu'au garage le plus proche ... ( Tout ceci n'est pas une blague ; d'ailleurs, c'est trop gros pour l'inventer ) .... "démarreur ???? combien de temps pour le changer ???? "
Nuit dans une auberge de jeunesse dans une habitation ( chambre ) de 8 lits ; les filles n'en reviennent pas, "comment peut on dormir avec des inconnus qui ne se couchent pas et ne se lèvent pas en même temps que nous ? " Auparavant, passage obligatoire ( que d'obligations dans se voyage ! ) à la maison des Empanadas. Les 2 allergiques mangent des Tamales ( Boulette de viande dans de la purée de Maïs ) de la Cazuela ( soupe-ragoût avec de gros morceaux ) et les 3 autres, des EM-PA-NA-DAs, le tout d'une très grande qualité !
Il faut penser à rentrer à la maison, ... mais la voiture n'est pas prête ... ok, pour attendre de façon plus plaisante ; visite du fabricant de Glaces au vin Torrontes et Cabernet. Pas de quoi se battre pour avoir sa part, nous retournons visiter une cave que nous n'avons pas encore visiter. Désormais, même les filles sont ravies de sentir et de tremper leur lèvres dans nos verres.
( Il parait que " c'est la boisson la plus saine et la plus hygiénique ". Voir Monsieur Pasteur si pas du même avis. )
17 heures, nous récupérons notre beau Taco rouge, il faut plus de temps ... le démarreur est changé, mais il y a un autre soucis. Pas le temps, désormais notre programme est chargé et limité.
Ce soir, soirée Pena ( prononcez Pégna ) c'est à dire repas spectacle de danses locales.
Ce folklore, sous forme de claquettes, de grands gestes et de démonstrations de savoir faire des hommes plus particulièrement. Les filles ont les yeux rivés sur le podium, nous leur aurions commander des endives, je suis sûre qu'elles les auraient mangés sans riposter. Invitations des enfants sur l' estrade pour participer à la danse, les notre font partis de ceux qui y sont allés les premiers.
Quelle soirée !
Cybélia se jette dans les bras de Papa pour lui faire un gros câlin,
" Merci mon Papa d'Amour !"
" Merci mon Papa d'Amour !"
Honorine en profite pour se faire des copines ( elle dévient plus sûre d'elle et ose parler en Espagnol malgré le manque de vocabulaire, qui mine de rien s'enrichis de jour en jour ! )
Bravo ma Nono, nous sommes fiers de toi !
Colombe, après avoir bien sautée et dansée, est épuisée ... il est d'ailleurs l'heure de partir au lit.
Ce petit voyage loin de la maison nous a bien changé les idées et requinqués.
L'histoire de la voiture de location ; bien fait sourire, et pour finir sur de belles paroles :
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